La tolérance de l’islam dans les appétences de l’être humain

Parmi les aspects qui montrent la tolérance de l’islam, sa facilité et son désir du bien pour ses adeptes, il y a que les habitudes et les désirs se transforment en des œuvres pour lesquelles les musulmans sont récompensés si ce faisant, ils ont une bonne intention. En voici dans les lignes suivantes, quelques illustrations :

  • Le fait que le musulman assouvisse son désir sexuel par une voie licite avec son épouse avec l’intention de se préserver et d'éviter de tomber dans le péché lui et sa femme, cet acte devient un acte d’adoration pour lequel il est récompensé. Abû Dzar d rapporte que des gens parmi les compagnons du Prophète s se plaignirent : « Ô messager d’Allah, les gens riches se sont accaparé toutes les récompenses, car ils prient et jeûnent ainsi que nous et, en outre, ils donnent l’aumône avec l’excédent de leurs richesses. – N’est-ce pas qu'Allah vous a prescrit ce qui tient lieu d’aumône ? répondit le Prophète « Chaque glorification d’Allah est une aumône, chaque proclamation de la grandeur d’Allah est une aumône, chaque louange d’Allah est une aumône, chaque affirmation de l’unicité d’Allah est une aumône, la recommandation du convenable est une aumône, l’interdiction du blâmable est une aumône ; et le coït de l’un de vous est une aumône  ». Ils demandèrent : « L’un de nous va-t- il assouvir son désir et être récompensé pour cela ? Il répondit : À votre avis, s’il avait fait cela dans un cadre illicite, aurait-il eu pour cela des péchés ? De même lorsqu’il le fait dans un cadre licite il est récompensé » (Sahih Mouslim, 2/697 n° 1006.)
  • Il y a également que les habitudes licites de l’âme se transforment en actes d’adoration pour lesquels le musulman est récompensé dès lors qu’elles sont accompagnées de la bonne intention. Aussi, si en mangeant et en buvant, l’individu a l’intention de préserver son organisme et son énergie afin de pouvoir faire un travail licite, ou pour pouvoir accomplir ce qu’Allah lui a prescrit comme devoir, de subvenir aux besoins de sa famille et ses enfants ainsi que ceux de qui il a la charge, ou d’aider ses frères, ou de trouver la force d’adorer Allah, son acte dans ce cas constitue un acte d’adoration pour lequel il est récompensé. Le Prophète s a dit :
    « Lorsque l’homme subvient aux besoins de sa famille tout en espérant la récompense d’Allah, cela est pour lui une aumône » (Sahih Al Boukhari, 1/30 n° 55.)
    Mieux encore, lorsque l’intention est bonne dans toute œuvre que le musulman accomplit, cela est pour lui une aumône. Le Prophète s a dit : « Tout musulman est tenu de faire l’aumône. – Mais, objecta-t- on, Ô envoyé d’Allah, et celui qui ne trouve pas à la faire ? – Qu’il travaille de ses mains, répondit le Prophète s, il se rendra ainsi utile à lui-même et pourra faire l’aumône. – Mais s’il ne trouve pas à s’occuper ? – Qu’il aide le besogneux, le malheureux. – Et s’il n’y en a pas ? – Alors, qu’il fasse le bien, qu’il s’abstienne de faire le mal et cela lui sera compté comme aumône » (Sahih Al Boukhari.)