La tolérance de l’islam dans les peines criminelles
Tolérance de l'Islam en punition
Tout comme les autres religions, l’islam a prescrit le système des sanctions (peines criminelles et peines préventives) dont l’application garantit la paix et la sécurité de la société contre le crime et son expansion et préserve ainsi les vies et les atteintes à la pudeur, protège les richesses, refrène les malheureux et préserve les gens contre les agressions mutuelles. Au travers donc de ces peines, il refrène l’apparition du crime ou diminue tout au moins son intensité ; pour cette raison, nous voyons que l’islam prescrit une sanction pénale adéquate en fonction de la gravité du crime commis. Aussi, pour le crime d’homicide volontaire, l’islam prescrit le talion. Allah y dit : “Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués” (Al Baqarah, 178)
Sauf si les ayants-droit de la victime se montrent indulgents, conformément à cette parole d’Allah y : “Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu’ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d’Allah. Allah est Puissant et Sage” (Al Baqarah, 178)
Si le voleur sait que sa main sera amputée en cas de vol, il s’abstiendra de commettre son forfait, préservera sa main de
l’amputation et les biens des gens seront épargnés du vol. Quant au crime d'adultère, il
est prescrit la flagellation pour le célibataire, Allah
y dit :
“La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet”
(An-Nour, 2)
et ce dans le but de préserver les filiations d’être brouillées et de préserver les richesses
des gens d’être héritées par ceux qui n’en sont pas dignes.
Il est également prescrit la flagellation pour la diffamation et la fausse accusation. Allah
y dit :
“Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre
témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouet”
(An-Nour, 4)
Et bien d’autres crimes pour lesquels l’islam a prescrit des sanctions appropriées en fonction
du danger qu’ils représentent pour la société. Puis, la législation a établi une règle générale
qui permet d’évaluer les sanctions, c’est ainsi qu’Allah
y dit :
“La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique.”
(Ach-Choura, 40)
“Et si vous punissez, infligez [à l’agresseur] une punition égale au tort qu’il vous a fait ”
(An-Nahl, 125)
Ces sanctions ont des conditions et des normes qui doivent être respectées en les appliquant.
Ces punitions ont quelques conditions
- Parmi l’illustration de la tolérance de l’islam dans le chapitre des peines en rapport avec les droits des êtres humains, il y a le fait de n'avoir pas fait de leur application une chose fatale, bien au contraire, il a laissé la voie ouverte au pardon et a l’acceptation de la compensation. Allah y dit : “La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n’aime point les injustes !” (Ach-Choura, 40)
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Il y a aussi que dans le domaine des sanctions en rapport avec la violation des droits d'Allah, tant que l’individu n’étale pas ses péchés et que son cas n’est pas parvenu aux oreilles des responsables concernés, la sanction ne lui est pas appliquée. C’est entre l’individu et son Seigneur. Abû Houreira d rapporte qu’il a entendu le messager d’Allah y dire : « Tous les musulmans seront absous de leurs péchés sauf ceux qui font parade de leurs fautes. Faire parade de ses fautes, c’est lorsque, après avoir commis une faute pendant la nuit, on dit le lendemain, alors qu'Allah n’a point laissé révéler la chose : « Eh untel, hier soir j’ai fait telle et telle chose », car Allah avait laissé la chose secrète toute la nuit et il vient, le matin rompre le secret gardé par Allah » (Al Boukhari et Mouslim)
Tout en prescrivant l’application de ces sanctions et peines, l’islam vise la préservation des droits des gens, l’ancrage de la sécurité et de la quiétude au sein de la société ainsi que son salut et la dissuasion de toute personne qui pourrait avoir l’intention de jouer avec sa sécurité et sa stabilité. Ainsi, lorsque le tueur sait qu’il sera lui aussi tué, lorsque le voleur sait que sa main sera amputée, lorsque le fornicateur sait qu’il sera flagellé et lorsque le calomniateur sait qu’il sera flagellé, cela les dissuadera de ce qu’ils ont l’intention de faire et ils seront épargnés de même que le sera autrui. Allah y dit vrai lorsqu’Il dit : “C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété” (Al Baqarah, 179)
Quelqu’un pourrait dire que ces sanctions prescrites par l’islam pour certains crimes sont des sanctions rudes. Alors, à celui là, on répondra que l’être humain doué de raison reconnaît que ce sont des crimes qui ont leurs méfaits bien visibles sur la société ; des crimes qu’il faut absolument contrecarrer et contre lesquels il convient de s’opposer et d’imposer des sanctions envers ceux qui en sont coupables. La divergence réside sur la nature de la sanction. Que chacun se demande et médite : est-ce que ce sont les sanctions prescrites par l’islam qui sont dignes et plus efficaces pour mettre fin au crime ou tout au moins les diminuer, ou bien les sanctions créées et légiférées par l'homme, qui ne font qu’augmenter la propagation du crime. Pire que cela, par la voie de ces sanctions humaines, le criminel peut-être épargné et la victime condamnée. Aussi, le membre corrompu doit être amputé afin que le reste du corps soit préservé.