La tolérance de l’islam dans son invitation à y adhérer

Tolérance de l'Islam en termes d'appel à d'autres à l'Islam

Parce que l’islam est une religion mondiale s’adressant à tous les êtres humains de toutes les époques et en tout lieu, il incombait que l’invitation à l’embrasser ait des caractéristiques bien précises telles que la souplesse et la tolérance dans la méthode et la présentation, et la proposition du bien à autrui, afin que cela soit parmi les causes qui amènent l'autre partie à pencher pour l’acceptation de ce qu’on lui propose et l’acceptation du débat. Telle est la méthode prônée par l’islam pour prêcher son message. C’est ainsi qu’il exhorte à inviter ses contradicteurs par la sagesse et la bonne exhortation. Allah y dit : “Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon.” (16 An-Nahl, 125)

Voyons à présent quelques images de cette tolérance dans le domaine de l'appel à l’islam :

  • l’islam de par sa tolérance ouvre grandes ses portes aux adeptes des autres religions pour qu’ils embrassent cette religion sans réticence. Le messager d’Allah y a dit : « Allah est plus content du repentir de Son serviteur lorsqu’il se repent à Lui que l’un de vous qui se trouvant sur sa monture dans le désert, celle-ci se sauve emportant avec elle sa nourriture et sa boisson et s’en va s’allonger à l’ombre d’un arbre ayant perdu l’espoir de retrouver sa monture ; mais pendant qu’il se trouve dans cette situation, il la voit stationnée auprès de lui, alors il prend sa corde puis dit à cause de l'intensité de sa joie : Ô Allah, Tu es mon esclave et je suis Ton Seigneur, et commet cette erreur en raison de l’intensité de sa joie ». (Rapporté par Mouslim)
  • Fait également partie de la tolérance dans le domaine de l’appel à l’islam, le fait d’ordonner à ses adeptes d’adopter la méthode qui amène à aimer et celle d'annoncer le bien comme voie dans l’appel à l’islam. Le Messager y dit à ses deux émissaires Mouadz et Abû Moussa Al Ach’ary lorsqu’il les envoya au Yémen pour prêcher l’islam : « Faites la bonne annonce et ne repoussez pas les gens, rendez les choses faciles et ne les compliquez pas, soyez en accord tous les deux et ne divergez pas ».
  • Il y a aussi le fait d’avoir enjoint à ses adeptes de dialoguer avec ses contradicteurs suivant des règles qui respectent leurs raisons et tiennent compte de leurs états, sans être ni méprisant ni insolent. Allah y dit : “Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d’entre eux qui sont injustes. Et dites : “Nous croyons en ce qu’on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c’est à Lui que nous nous soumettons”. (29 Al Ankabut, 46)
    Il n’y a donc pas lieu d’imposer un point de vue, ni d’obliger à suivre une voie tout en marginalisant la partie adverse. On écoute plutôt les arguments, les discute et leur donne des répliques. La méthode suivie dans le débat et le dialogue avec le contradicteur et une méthode de conviction et de réplique logique et saine adéquate à l’esprit de ceux que l’on invite à la religion. Prenons comme exemple la question de la résurrection après la mort. Ibn Abbas d a dit : Al Âce ibn Wâil vint –alors qu’il n’était pas musulman- auprès du messager d’Allah y avec un os putréfié qu’il réduisit en poudre et dit :

    « Ô Muhammad ! Allah va-t- Il ressusciter ceci après qu’il se soit usé ? » « Oui, répondit-il, Allah ressuscitera ceci, Il te fera mourir, puis Il te ressuscitera puis Il t'introduira dans le feu de la Géhenne »Il dit : Alors, cette parole d’Allah y fut révélée : L’homme ne voit-il pas que Nous l’avons créé d’une goutte de sperme ? Et le voilà [devenu] un adversaire déclaré ! Il cite pour Nous un exemple, tandis qu’il oublie sa propre création; il dit : “Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ? ” Dis : “Celui qui les a créés une première fois, leur redonnera la vie. Il Se connaît parfaitement à toute création; c’est Lui qui, de l’arbre vert, a fait pour vous du feu, et voilà que de cela vous allumez. Celui qui a créé les cieux et la terre ne sera-t- Il pas capable de créer leur pareil ? Oh que si ! et Il est le grand Créateur, l’Omniscient. (36 Yassin, 77-81)
    En vérité, ce genre de dialogue, de réponses logiques, d’arguments irréfutables et de preuves claires qui ne laissent l’ombre d’aucun doute chez ceux qui jouissent d’une raison saine et recherchent la vérité que ceci est la religion vraie qui mérite d'être suivie, que c’est elle qui vaincra en fin de compte. Allah y dit dans le récit de l’entretien d’Ibrahim avec le Roi de Babylone, Nemrod fils de Kanân : “N’as-tu pas su (l’histoire de) celui qui, parce qu’Allah l’avait fait roi, argumenta au sujet de son Seigneur ? Abraham ayant dit : “J’ai pour Seigneur Celui qui donne la vie et la mort”, “Moi aussi, dit l’autre, je donne la vie et la mort.” Alors dit Abraham : “Puisqu’Allah fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant.” Le mécréant resta alors confondu. Allah ne guide pas les gens injustes contre Abraham” (2 Al Baqarah, 258)
  • Il y a aussi le fait que l’islam interdise l’incrimination, la diffamation, la moquerie, toutes les formes de provocation et de vexation. Allah y dit : “Et dis à Mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la discorde parmi eux. Le Diable est certes, pour l’homme, un ennemi déclaré.” (17 Al Isrâ, 53)
  • Citons également dans ce chapitre, que l’appel a l’islam ce fait avec amour, affabilité et bienveillance envers ceux que l’on invite à l’islam. Allah y dit : “Ô gens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d’Abraham, alors que la Thora et l’évangile ne sont descendus qu’après lui ? Ne raisonnez-vous donc pas ?.” (3 Al Imrân, 65.)
  • Fait aussi partie de la tolérance dans le domaine de l’appel à l’islam, la souplesse dans sa présentation et la délicatesse dans la parole loin de toute rudesse. Allah y dit au prophète Moussa (Moïse) et son frère Haroun lorsqu’Il les envoya chez Pharaon pour l'inviter à embrasser la foi, alors que c’est lui qui a prétendu détenir la divinité et a appelé les gens à l’adorer : “Allez vers Pharaon : il s’est vraiment rebellé. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t- il ou [Me] craindra-t- il ?.” (20 Ta Ha, 43-44)
  • Il y a aussi le fait que l’islam demande aux contradicteurs avec lesquels on dialogue d’apporter leurs preuves et leurs arguments, leur donne l’occasion d’exposer ce qu’ils ont et de les discuter. Allah y dit : “Dis : “Que pensez-vous de ceux que vous invoquez en dehors d’Allah ? Montrez-moi donc ce qu’ils ont créé de la terre ! Ou ont-ils dans les cieux une participation avec Dieu ? Apportez-moi un Livre antérieur à celui-ci (le Qur’an) ou même un vestige d’une science, si vous êtes véridiques .” (46 Al Ahqâf, 4)
  • Parmi ce qui prouve la tolérance dans le domaine de l’appel à l’islam, il y a le fait qu’il soit demandé d'avoir avec ses contradicteurs un dialogue objectif qui rassemble tout le monde dans la voie divine et éloigne de la division d’un ton qui comporte affection et amour du bien pour eux. Allah y dit : “Dis : “ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah”. Puis, s’ils tournent le dos, dites : “Soyez témoins que nous, nous sommes soumis.” (3 Al Imrân, 64)
  • Il y a également le fait d’avoir ouvert grandement la porte de l’Islam à quiconque désire l’embrasser et se joindre à ses adeptes, sans peine, ni souffrance, ni difficulté, ni protocole, ni cérémonial spécial à accomplir dans des endroits spécifiques, devant des personnes particulières et cela parce qu’il est le lien direct entre l’individu et son Seigneur. Aussi, il n’y a pas d’intermédiaires entre l’individu et son Seigneur. Des mots faciles à prononcer, sublime dans leur sens, qu’articule celui qui décide de devenir musulman et entre dans l’islam, il s’agit de la prononciation du double témoignage de foi : (J'atteste qu'il n'y a de divinité digne d'être adorée qu'Allah et j’atteste que Muhammad est le serviteur d’Allah et Son messager). Cette double attestation est en effet la clé pour entrer dans l’islam ; celui qui la prononce désavoue toute religion autre que l’islam de même que toute croyance qui s’oppose à la croyance islamique et a les mêmes droits et devoirs que les autres musulmans.
  • Il y a aussi le fait que le non musulman qui embrasse l’islam voit ses péchés précédents pardonnés. Allah y dit : “Dis à ceux qui ne croient pas que, s’ils cessent, on leur pardonnera ce qui s’est passé81” (8 Al Anfal, 38)
    Le messager d’Allah y a dit quant à lui : « L’islam efface les péchés commis avant lui et le repentir efface les péchés qui l’ont précédé ».
  • Il y a également le fait que celui qui embrasse cette foi nouvellement reçoit de la part d’Allah les récompenses des bonnes œuvres qu’il a eu à accomplir avant d’embrasser l’islam. Hakîm ibn Hizâm d a dit : “l’égard des proches. Serai-je récompensé pour ces diverses choses ? – En adoptant l’islam, répondit le Prophète s, tu conserves à ton actif tout le bien fait précédemment » (Al Boukhari)
  • Mentionnons aussi le fait que ceux qui embrassent l’islam parmi les adeptes des autres religions reçoivent leur récompense deux fois, à cause de leur croyance en leur prophète et leur croyance au message de Muhammad s. Allah y dit : “Ceux à qui, avant lui [le Coran], Nous avons apporté le Livre, y croient. Et quand on le leur récite, ils disent : “Nous y croyons. Ceci est bien la vérité émanant de notre Seigneur. Déjà avant son arrivée, nous étions Soumis”. Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance, pour avoir répondu au mal par le bien, et pour avoir dépensé de ce que Nous leur avons attribué” (28 Al Qassas, 52-54)

La tolérance de l’islam dans la conduite envers les non musulmans

Nous introduirons notre propos sur la tolérance de l’islam envers les non musulmans par ces paroles de l’orientaliste Louis Yong : « Il y a plusieurs choses que l'Occident doit encore apprendre de la civilisation islamique, et parmi ces choses, il y a la vision tolérante des arabes » . (Les arabes et l’Europe, p. 10,)

  • Parmi les aspects de la tolérance de l’islam envers les non musulmans, il y a le fait d’avoir permis toutes les transactions financières avec ces derniers, tels que le commerce, les partenariats, les baux, les compensations, et ce conformément aux règles de la législation islamique qui garantissent le non préjudice et la protection des droits par la voie de la satisfaction entre les deux parties, la connaissance de l’objet du contrat, de son motif et de ses stipulations. Aïcha -qu'Allah soit satisfait d'elle- rapporte que le Prophète s acheta de la nourriture chez un juif à terme et lui déposa son bouclier comme gage ». L’islam n’a interdit de ces transactions que ce qui comporte des préjudices et une injustice, comme par exemple l'intérêt usuraire, le jeu de hasard, et l’ignorance de ce sur quoi porte le contrat. Ce sont là d’ailleurs des transactions également interdites entre musulmans. Allah y dit : “Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez!” (3 Al Imran, 130)

    “Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salat. Allez-vous donc y mettre fin ?.” (5 Al Maïdah, 90-91)


    Allah, the Exalted, also says:
  • Notons aussi parmi les preuves de la tolérance de l’islam envers les non musulmans, la permission au musulman d’accomplir sa prière rituelle dans leurs lieux de culte. Il est en effet rapporté que Abû Moussa d effectua une prière rituelle dans une église à Damas dénommée église Nahyâ. Toutefois, il est détestable d’y accomplir la prière quand il s’y trouve des images et des statues et qu’on ne trouve pas un autre endroit. Oumar d dit à un homme chrétien : « Nous n’entrons pas dans vos églises à cause des images ».
  • Il y a également la permission pour les non musulmans d'entrer dans les mosquées des musulmans si c'est pour un besoin ou pour un intérêt, à l’exception de la mosquée sacrée de la Mecque. En effet, le Messager y recevait des délégations de non musulmans dans sa mosquée à Médine et ne leur interdisait pas d’y entrer, mieux encore, il retint Tsamama ibn Âtsil d comme prisonnier dans sa mosquée à Médine avant sa conversion à l’islam.
  • Il a aussi permis de visiter leurs malades et de prier pour leur guérison. Anas d a dit : « Un jeune juif qui était au service du Prophète s, tomba malade. Le Prophète s vint le voir, s’assit au chevet de son lit et lui dit : « Embrasse l’islam. » Alors, comme le jeune homme regardait son père qui était présent, celui-ci lui dit : «Obéis à Aboul Qâssim ». Le jeune homme devint donc musulman. Le Prophète s sortit en disant : « Louange à Allah qui l’a sauvé de l’Enfer ».
  • Il y aussi la permission aux musulmans de présenter aux non musulmans des condoléances lorsqu’ils perdent un proche. Abû Houreira d rapporte que le Prophète s a dit : « J’ai demandé la permission à mon Seigneur afin d’implorer le pardon pour ma mère et Il ne m'a pas accordé cela, et je Lui ai demandé la permission d'aller visiter sa tombe et il me l'a accordée » (Mouslim)
  • Mentionnons aussi la permission aux musulmans de faire l'aumône aux non musulmans s’ils ne sont pas belliqueux et également de leur faire des cadeaux. Abdullah ibn Amr par exemple ayant fait égorger un mouton dans sa maison demanda à son retour : « En avez- vous donné à notre voisin juif ? En avez-vous donné à notre voisin juif ? J’ai entendu le messager d’Allah y dire : « [L’ange] Gabriel ne cessa de faire des recommandations au sujet du voisin au point que je pensai qu’il allait lui assigner une part successorale » (At-Tirmidzi, 4/333 hadith n° 1943)
    IL’islam va plus loin en permettant de donner de la zakat –qui est un droit obligatoire des besogneux parmi les musulmans- à ceux dont on veut concilier les cœurs parmi les non musulmans, ceci est permis si en donnant de la zakat, les musulmans profitent d’un avantage ou que cela repousse un préjudice, ou que cela amène un non musulman a embrasser l’islam ou a défendre cette religion. Allah y dit : “Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam)…” (9 At-Tawbah, 60)
    Parmi les preuves de la permission de cela il y a cet acte de Oumar d qui lorsqu’il vit un faible parmi les gens du livre en train de quémander auprès des gens l'envoya auprès du magasinier du trésor public musulman avec ce message : « Regarde celui-ci et ceux qui sont dans une situation identique à la sienne et donne leur ce qui leur suffit à eux et leur famille en prélevant du trésor public des musulmans, car Allah dit : Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents… , or les pauvres sont les musulmans et les indigents sont les gens du livre » (Al Kharâj de Abû Youssouf, p. 126)
  • L’Islam a également permis l’entretien du lien de parenté entre le musulman et ses parents non musulmans. En effet, Asmâ bint Abû Bakr d rapporte : « Ma mère qui était polythéiste vint me voir au temps du messager d’Allah y. Je demandai conseil au messager d’Allah y en lui disant : Ma mère est venue ; elle désire (que je sois bienfaisante envers elle) puis-je entretenir le lien de sang avec elle ? « Oui, me répondit-il, entretiens le lien de sang avec ta mère » (Al Boukhari)
  • Il y a aussi le fait d’avoir permis aux musulmans de manger dans les ustensiles des non musulmans et de porter leurs vêtements s’ils ne sont pas fabriqués avec des matières interdites, comme les ustensiles en or ou en argent, ou les peaux de porc et de chien. Il n’est pas permis d’utiliser ces derniers, même dans le cas où ces ustensiles et vêtements appartiendraient à des musulmans, conformément à ce hadith dans lequel Tsalabah Al Khachany demanda : Ô messager d’Allah, nous vivons dans le territoire de gens du livre, pourrions nous manger dans leurs ustensiles ? Il répondit : « Si vous trouvez d’autres ustensiles, ne mangez pas dans les leurs, mais si vous n’en trouvez pas d’autre, lavez les et mangez dedans ». (Al Boukhari)
  • Une autre illustration de la tolérance de l’islam envers les non musulmans est qu’il a permis le mariage avec les gens du Livre, de même qu’il a permis de manger de leur nourriture si cette dernière est licite. En effet, Allah y dit : «Vous sont permises, aujourd’hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d’entre les croyantes, et les femmes vertueuses d’entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d’amantes». (5 Al Maïdah, 5)
  • Il y a également le fait de confirmer le mariage contracté avant la conversion de celui qui embrasse nouvellement l’islam, comme l’a fait le messager d’Allah y avec les non musulmans qui embrassaient la foi. Ghailân ibn Salama Ats-Tsaqafy par exemple ayant embrassé l’islam alors qu’il avait à son actif dix épouses, le Prophète s lui dit : « Choisis-en quatre parmi elles » (At-Tirmidzi)
  • Il y a également le fait d’avoir permis de manger de la viande des bêtes licites qu'égorgent les gens du Livre, et cela seulement lorsqu’ils y invoque le nom d'Allah. Allah y dit : “Et ne mangez pas de ce sur quoi le nom d’Allah n’a pas été prononcé, car ce serait (assurément) une perversité.” (6 Al An’ am, 121)
  • Il y a également le fait d’avoir permis de leur donner asile et de les mettre en sécurité. Allah y dit : “Et si l’un des associateurs te demande asile, accorde-le lui, afin qu’il entende la parole d’Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité” (9 At-Tawbah, 6)
  • Il y a aussi le fait que lorsque l’un d’entre eux commet contre un musulman un crime qui mérite la peine criminelle dans un pays musulman, on donne aux ayants droit ou à leurs tuteurs la possibilité de choisir entre le pardon, le prix de sang et l'application de la peine criminelle. Allah y dit : “Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation.” (5 Al Maïdah, 45)
  • Il y a aussi le fait d’avoir enjoint aux musulmans de ne pas attaquer leur religion par des injures, des insultes et en la dénigrant. Allah y dit : “ N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent, en dehors d’Allah, car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance” (6 Al An’am, 108)
  • Il y a aussi le fait d’avoir obligé les musulmans de respecter les engagements qu’ils ont pris avec les non musulmans. Allah y dit : “Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements” (5 Al Maïdah, 1)
    Il a prescrit le respect de l’engagement avec eux dans leurs pactes et leurs conventions et a interdit la duperie. Allah y dit : “Et remplissez l’engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements.” (17 Al Isrâ, 34)
  • Il y a le fait d’avoir prescrit que leurs biens, leurs vies et leurs honneurs soient respectés. Aussi, il est interdit de commettre une injustice ou une agression contre les non musulmans, soit en diminuant leurs droits, ou en leur réservant un mauvais traitement. Allah y dit : “Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables.” (60 Al Mumtahanah, 8)
    Le Prophète s a dit : « Quiconque commet une injustice contre un tributaire, ou le dénigre, ou lui impose une charge au-dessus de ses capacités, ou prend quelque chose qui lui appartient contre son gré, je serais son adversaire le jour de la Résurrection » (Abû Dawud, 3/170 n° 3052)
    Le Prophète s a également dit : « Quiconque tue un tributaire ne sentira pas l’odeur du Paradis et pourtant cette odeur se fait sentir à la distance de quarante années de marche » (Al Boukhari)
  • Fait également partie de la tolérance de l’islam envers les non musulmans tributaires, la garantie de leur sécurité sociale tant qu’ils sont dans les limites territoriales de l’Etat islamique, conformément à ce qu’a eut à faire le deuxième calife de l’islam, Oumar ibn Al Khattâb ( d lorsqu’il aperçut un vieil homme juif en train de demander de l’aumône aux gens. Lorsqu’il s’enquit à son sujet et sut qu’il faisait partie des tributaires, il dit : Nous n’avons pas été équitables envers toi, car nous t’avons fait payer le tribut dans ta jeunesse et t’avons négligé dans ta vieillesse. Il prit sa main pour l'amener chez lui et lui donna ce qu'il trouva comme nourriture et vêtement. Puis il envoya dire au magasinier du trésor public : « Regarde celui-ci et ceux qui sont dans une situation identique à la sienne et donne leur ce qui leur suffit à eux et leur famille en prélevant du trésor public des musulmans, car Allah dit : “ Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents… (9 At-Tawbah, 60.) , or les pauvres sont les musulmans et les indigents sont les gens du livre” (Al Kharâj de Abû Youssouf, p. 126)
  • Il y a également l’ordre de pardonner et de se montrer indulgent envers les ennemis parmi les gens du Livre lorsqu'on prend le dessus sur eux, et cela dans le but de gagner leurs cœurs à l’islam et montrer que c’est une religion de tolérance, de miséricorde et d’amour et non une religion où l’on guette les occasions pour torturer et transgresser. Allah y dit s’adressant à Son prophète s : “Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Car Allah aime, certes, les bienfaisants” (5 Al Maïdah, 13)
    Allah y dit également : “Nombre de gens du Livre aimeraient par jalousie de leur part, pouvoir vous rendre mécréants après que vous ayez cru. Et après que la vérité s’est manifestée à eux ? Pardonnez et oubliez jusqu’à ce qu’Allah fasse venir Son commandement. Allah est très certainement Omnipotent ! ” (2 Al Baqarah, 109)
    Allah y dit ailleurs : “Dis à ceux qui ont cru de pardonner à ceux qui n’espèrent pas les jours d’Allah afin qu’Il rétribue [chaque] peuple pour les acquis qu’ils faisaient” (45 Al Jâtsiya, 14)
  • Il y a également le fait que l’Islam invite les non musulmans de la meilleure façon, leur ouvre la porte de l'espoir, leur rappelle qu’Allah pardonnera leurs péchés et qu’ils ne doivent pas désespérer de la miséricorde d’Allah et de Son pardon. Allah y dit : “Dis à ceux qui ne croient pas que, s’ils cessent, on leur pardonnera ce qui s’est passé. Et s’ils récidivent, (ils seront châtiés); à l’exemple de (leurs) devanciers” (8 Al Anfal, 38)
  • Il y a toujours dans ce chapitre, le fait d’avoir fait de l’amour du bien pour les gens un des signes de la foi et cela parce que l’islam est la religion de la paix et de l’amour. Le Prophète s a dit : « Ô Abû Houreira, sois dévot et tu seras l’homme qui adore le plus [ton Seigneur] ; sois sobre et tu seras l’homme le plus reconnaissant ; aime pour les gens ce que tu aimerais pour toi-même et tu seras croyant ; entretiens de bonnes relations de voisinage avec tes voisins et tu seras musulman. Ris peu, car beaucoup de rire tue le cœur ».